« Hop hop hop ! On s’arrête tout de suite là. Police ! — Necro-police Patrick, n’oublie pas. — Oui, pardon, necro-police ! Papiers s’il vous plaît !
Ma première maison se trouvait à côté d’un cimetière. Si cela mettait certaines personnes mal à l’aise, pour ma part, je me suis toujours réjoui d’avoir d’excellents voisins, silencieux et calmes.
J’entends comme une voix et me réveille, mais il n’y a personne. Combien de fois ai-je vécu cet instant ? Ou l’ai-je simplement rêvé ?
Leurs yeux avides se cramponnaient à la conteuse. La douceur de ses gestes, l’émotion dans son sourire, la compassion de son regard, ils les voyaient sans les percevoir, tant toute leur attention se focalisait sur leur besoin et leur manque.
Je sens leurs pieds qui foulent ma peau. Ils sont des centaines, des milliers, des dizaines de milliers, de toutes tailles, de tous poids, à toutes les vitesses. Certains boitent, d’autres courent, parfois tombent. Leurs pattes me martèlent en douceur, mais sans jamais s’arrêter.
Bzzzzz… Clac ! Raté. Je commence à prendre assez mal la facilité avec laquelle ce foutu moustique se paye ma tête. Voilà deux heures qu’il me bourdonne dans les tympans et m’empêche de m’endormir. Le fait que sa capacité d’esquive me fasse me donner des claques sans aucun résultat n’aide pas.
Combien de temps avait-il passé ainsi ? Un souffle ? Des millénaires ? Difficile à dire. Tout se confond, tout se ressemble. Qui est-il ?
Il avait de l’eau jusqu’aux genoux, parfois plus, parfois moins. La plupart du temps, elle lui arrivait aux genoux, et il marchait. Si vous l’aviez aperçu à plusieurs centaines de mètres, vous auriez cru qu’il ne se trouvait qu’à quelques pas de vous, car c’était un géant.
Vous marchez dans une rue que vous ne reconnaissez pas, accompagné·e de Marilyn Monroe qui vous vante les mérites d’appeler ça chocolatine plutôt que pain au chocolat. Cela vous met dans une colère aussi terrible que légitime, et lorsque vous vous apprêtez à pousser Marilyn, vous réalisez qu’il s’agit en réalité de votre grand-mère.