De jolis mots pour de belles histoires
Ça y est, Histoires comme ça, c’est terminé pour l’instant. Près de 15 mois après le lancement de cette newsletter, au bout de 30 épisodes hormis le texte que vous êtes en train de lire, avec plus de 2500 pages vues.
« Hop hop hop ! On s’arrête tout de suite là. Police ! — Necro-police Patrick, n’oublie pas. — Oui, pardon, necro-police ! Papiers s’il vous plaît !
Ma première maison se trouvait à côté d’un cimetière. Si cela mettait certaines personnes mal à l’aise, pour ma part, je me suis toujours réjoui d’avoir d’excellents voisins, silencieux et calmes.
J’entends comme une voix et me réveille, mais il n’y a personne. Combien de fois ai-je vécu cet instant ? Ou l’ai-je simplement rêvé ?
Leurs yeux avides se cramponnaient à la conteuse. La douceur de ses gestes, l’émotion dans son sourire, la compassion de son regard, ils les voyaient sans les percevoir, tant toute leur attention se focalisait sur leur besoin et leur manque.
« L’histoire que je vais vous conter est une histoire humaine avant tout. Une simple histoire de vie, avec tout ce qu’elle a de sombre de triste et d’absurde. Mais il me paraît nécessaire que vous l’entendiez enfin. L’histoire que je vais vous conter est celle d’une enfant, et cette histoire est triste à pleurer.
Je sens leurs pieds qui foulent ma peau. Ils sont des centaines, des milliers, des dizaines de milliers, de toutes tailles, de tous poids, à toutes les vitesses. Certains boitent, d’autres courent, parfois tombent. Leurs pattes me martèlent en douceur, mais sans jamais s’arrêter.
Bzzzzz… Clac ! Raté. Je commence à prendre assez mal la facilité avec laquelle ce foutu moustique se paye ma tête. Voilà deux heures qu’il me bourdonne dans les tympans et m’empêche de m’endormir. Le fait que sa capacité d’esquive me fasse me donner des claques sans aucun résultat n’aide pas.
Combien de temps avait-il passé ainsi ? Un souffle ? Des millénaires ? Difficile à dire. Tout se confond, tout se ressemble. Qui est-il ?
Il avait de l’eau jusqu’aux genoux, parfois plus, parfois moins. La plupart du temps, elle lui arrivait aux genoux, et il marchait. Si vous l’aviez aperçu à plusieurs centaines de mètres, vous auriez cru qu’il ne se trouvait qu’à quelques pas de vous, car c’était un géant.