Histoires comme ça

De jolis mots pour de belles histoires

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Par Thomas Weill
8 janv. · 8 mn à lire
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Dans la peau

Bzzzzz… Clac ! Raté. Je commence à prendre assez mal la facilité avec laquelle ce foutu moustique se paye ma tête. Voilà deux heures qu’il me bourdonne dans les tympans et m’empêche de m’endormir. Le fait que sa capacité d’esquive me fasse me donner des claques sans aucun résultat n’aide pas.

Bzzzz…

OK. Ça me gonfle. Ce machin minuscule avec un cerveau de la taille d’un demi-grain de poussière me nargue et se montre plus malin que moi qui appartient à l’espèce la plus intelligente sur Terre, et ça, ça me fout en rogne. Mais comme ma rage ne m’a rien apporté jusqu’à présent sinon des baffes auto-infligées, et que la touffeur nocturne est son alliée, je décide de miser sur mon propre avantage évolutif. Aiguillé par ma fatigue et mon envie d’en finir, je troque la colère pour la raison. Le plan se formule de lui-même, au bout de quelques minutes d’une respiration calme et apaisante : je me sers de ma peau comme appât, j’attends qu’il s’installe à table et je le transforme en poussière de moustique.

Bzzzzz… Il volète. Il est trop lent. Clac ! Bon appétit enfoiré !

Aaah… Voilà, enfin la paix. L’humain triomphe toujours. Et présentement, l’humain s’endort.


« OH ! »

Mon rêve se délite en bribes, en lambeaux de pensées inconscientes qui s’échappent comme de l’eau entre mes doigts.

« HÉ OH ! »

Je reste un moment à me frotter les yeux dans la pénombre lumineuse du matin, puis je baille et pandicule. Quelle heure est-il ? 9 h, d’après mon téléphone. Mouais. Tu parles d’une grasse mat’. Surtout avec ce moustique à la noix qui…

Une voix interrompt mes pensées embrumées.

« J’ai faim ! »

Une voix grave et profonde, la voix type que l’on imagine sortir de la gorge d’une armoire à glace de 2 mètres de haut et autant de large. D’un coup je percute : il y a quelqu’un dans le studio où j’habite seul.

Je jaillis de mon lit en laissant la fatigue dans les draps. Je scanne la pièce d’un regard affolé, mais je ne vois que la pile de fringues sales jetées sur une chaise, le plumard défait, Ahsoka, ma lapine, qui me regarde depuis sa cage, une canette vide au sol à côté d’un sac en carton et des restes de mon repas livré la veille, la guitare aux trois cordes manquantes qui prend la poussière dans un coin, et un cendrier qui déborde sur un livre ouvert. Mon appart, vide. La normalité.

« Oh débile ! Tu me réponds ? »

Dire que je sursaute serait un euphémisme. Je bondis avec une telle force que j’atterris à moitié sur mon fauteuil de bureau, que j’envoie valdinguer juste à côté de la cage d’Ahsoka. Pourtant, personne. Il n’y a que moi, debout au milieu de la pièce en posture de combat, en caleçon-marcel, échevelé, mal rasé, les yeux rougis par la fatigue, à souffler comme une cocotte-minute.

Jusqu’à ce que cette voix de basse rejaillisse sur ma gauche, depuis la cage.

« Ça va pas mec ? T’as failli me faire bouffer ta moquette ! C’est quoi ton problème ? En plus j’ai la dalle je te dis, faut pas me chauffer. Tu crois quoi, que je vais me faire à grailler tout seul ? Tu me laisses enfermé dans une cage je te rappelle ! Raboule les carottes ma gueule ! »

Ma première pensée, tandis que je fixe ma lapine, le souffle coupé par la surprise, est de remémorer ce qu’on m’avait dit un jour au sujet des champignons hallucinogènes, comme quoi leurs effets pouvaient refaire surface même des années après qu’on en ait pris, comme ça, sans prévenir. Mais je suis à peu près sûr que la seule fois où j’ai testé, Kévin ne m’avait refilé qu’un vieux champignon de Paris rabougris. Pas particulièrement hallucinogène donc.

Deuxième pensée : ça ne peut pas être Ahsoka, une lapine, alors que la voix que j’entends est sans l’ombre d’un doute possible masculine.

Troisième pensée : C’EST AUSSI UN PUTAIN D’ANIMAL !

« T’as l’air palot mon gars, si tu veux mon avis, à force de loufer dans ta piaule sans jamais aérer t’as fini par te cramer des neurones. Bref, ça vient la rotte-ca ? »

Quatrième pensée : je dois admettre que je pourrais aérer de temps en…

Immédiatement coupée par la cinquième pensée : mais qu’est-ce que c’est que ce bordel !

Enfin, sixième pensée : je fais un AVC, c’est sûr !

Je dégaine mon portable, prêt à composer le numéro des urgences. Sauf que bien vite, une septième pensée fait surface : si peux taper le bon numéro, et c’est le cas, alors je ne fais probablement pas d'AVC. Il ne reste donc plus qu’une seule solution.

« Ahsoka, c’est toi ?

— Vas-y tocard, on en a parlé ! Déjà que tu m’enfermes dans une cage, tu pourrais faire l’effort de pas me refiler un prénom de gonzesse ! Je m’appelle Serge. Et pour la dernière fois : FILE. MOI. À. GRAILLER ! »

Je fixe ma lapine — mon lapin apparemment — un moment sans trop comprendre, puis j’attrape l’une des carottes que je range dans le tiroir de mon bureau pour lui tendre d’un geste hésitant. L’animal se rue dessus et défonce le légume en me regardant droit dans les yeux. Sans ciller. Dix minutes plus tôt, j’aurais probablement trouvé cela attendrissant, mais là… Je ne trouve pas les mots.

« Hm… ouais, oh ouais c’est bon ça ma gueule… Vas-y enfile-moi cette carotte. Hm oui, j’adore ! »

À ces mots mon vocabulaire revient. C’est tordu, malaisant, malsain. Vicelard.

J’ai besoin d’air. Je lâche la carotte — « hey, mais vas-y là ! La laisse pas tomber pauv’ tâche ! Tu viens de me pourrir mon buzz ! » — et me précipite vers la fenêtre que j’ouvre en grand, tout en aspirant de grandes goulées d’air asphyxiées.

Erreur.

Ma tête à peine à l’extérieur, j’entends une voix nasillarde s’époumoner à côté de moi.

« Vous avez toujours rêvé d’élever un œuf à deux ? Couver oui, mais pas à temps plein ? Vous aimeriez trouver un partenaire pour la vie ? Ne cherchez plus, je suis celui qu’il vous faut. Je n’ai peut-être qu’un seul œil, mais il saura trouver de quoi vous bâtir un nid solide, qui résistera à toutes vos nichées comme aux ébats les plus torrides. »

Je tourne la tête jusqu’à la source du bruit, et j’avise un pigeon borgne en train de s’égosiller sur une branche.

Il faut que je me tire de là.

« Vas-y ma gueule, ferme la fenêtre, j’en peux plus d’entendre cet enfoiré de marketeux lubrique ! Il pense qu’à baiser. C’est un connard, il considère les meufs comme des asticots ! Bon et sinon, cette carotte, on en est où là ? »

Il faut vraiment que je me tire de là. Joignant les gestes à la pensée, je fonce vers la porte de ma piaule, et manque de m’étaler lorsque je me prends les pieds dans un jean. J'ai atteint un tel stade de panique que j’ai failli sortir en sous-vêtement ! Je ramasse le pantalon et l’enfile à gestes fébriles tout en murmurant des paroles sans queue ni tête.

« Ma lapine est un lapin qui s’appelle Serge. Les pigeons sont des connards lubriques et des pros en marketing. OK. OK. OK. Pfiouuu… OK. Tout va bien. Je prends mon jean et je me barre. Une jambe après l’autre, puis  tchao bye bye. »

Je prends à peine le temps de lacer mes godasses, m’expulse dehors, et enfin je claque la porte sur les appels à la carotte désespérés d’Ahso… De Serge.

Tout va bien se passer.

Je me sens déjà respirer un peu mieux. La boule que je n’avais pas sentie venir se loger dans ma gorge commence à perdre en volume, et je prends de grandes inspirations qui me rassérènent. Jusqu’à ce que ma voisine sorte de son appartement.

Je n’ai aucun problème avec elle. On parle peu, mais on s’entend bien. Elle ne fait pas de bruit et m’a parfois rendu de menus services comme me prêter du sel ou réceptionner un colis pour moi. Je ne peux pas espérer grand-chose de plus de mon voisinage. Le problème, c’est qu’elle n’est pas seule. Le problème… c’est Rocky, son labrador.

« On va se balader, on va se balader. Jouer à la baballe ? La baballe ? Elle est où la baballe ? On va balader la baballe en bavant bravement ou bravement baver sur la baballe en se baladant ! Ha ! Sacrée allitération bébé ! »

Je peux presque sentir la boule d’angoisse et d’incompréhension revenir fermer ma gorge de manière hermétique, avant même que le chien ne m’aperçoive.

« Ouais ! Copain ! Regarde y’a le voisin-copain sexy ! T’as vu ? Le voisin-copain que tu trouves beau, mais qui ne prend pas très soin de lui. Il ne sent pas bon le voisin-copain, non non ! Mais il est gentil ! Bonjour voisin-copain !

— Tiens, salut ! Calme-toi Rocky enfin ! Désolée, il est toujours excité comme une puce quand je vais le promener. Ça va ? »

Les mots me manquent. Je ne saurais pas dire exactement ce qui finit de me faire craquer, le chien qui frétille de la queue en essayant de venir me renifler tout en répétant en boucle « il sent pas bon le voisin-copain », ou la mention des puces qui me fait réaliser que je m’apprête peut-être à entendre les pensées des bestioles qui ont sans doute élu domicile sur le dos de Rocky. Très peu pour moi. Je passe en trombe devant la voisine, sans même prendre le temps de lui répondre, je finis par m’échapper de l’immeuble comme un diable qui sort de sa boite. Je ne sais pas où je veux aller. Je sais juste que j’ai désespérément besoin d’air.

À peine sorti dans la rue, je me mets à entendre de nouveau les appels aux sexe du pigeon libidineux. Je me mets à courir. Éviter la verdure, la nature, toute forme de vie animale. Je dois mettre la ville entre les animaux et moi. Du bitume, des pots d’échappement, de la pollution. Tout plutôt que ces saloperies de bestioles. Un pied devant l’autre, vitesse maximale, on lève la jambe, on martèle le sol. Un pied devant l’autre, je vole. On respire, tranquille, mais on court, vite, on accélère. On n’écoute rien, on n’entend rien. On s’en va, on se tire sans réfléchir. Oubli de pensée.

Soudain un cri atroce, un hurlement de douleur et d’agonie freine ma course effrénée. Je baisse les yeux, je les exorbite. Je les pose au sol, sur l’araignée que je viens d’écraser à moitié. Trois pattes arrachées.

« Oh merde… Oh ! C’est là fin… Il fait sombre… j’ai mal… Mes enfants… j’ai laissé mes enfants… Dis-leur que je les aime, que… Tu les nourriras hein ? Tu leur donneras des mouches ? Des moustiques ? Tu leur apprendras à tisser des toiles ? Je ne leur ai rien appris encore… Pas eu le temps… Trop peu de temps… On croit qu’on en a, mais on en manque toujours… Trop peu de temps… J’ai froid soudainement… Il fait si froid…

— TA GUEULE L’ARAIGNÉE ! Tais-toi ! TAIS-TOI ! J’entends rien, j’entends rien ! Qu’est-ce qu’il se passe, c’est quoi ce bordel, nom d’un chien. AH ! Un chien ! AH !!! »

Je perds le contrôle. Mon esprit part en vrille, en toupie, en vrille de toupie. Je tourbillonne dans ma tête. Alors je saute sur l’araignée. À deux pieds, bien joints, bien sur son corps dodu qui m’horrifie. Une fois, deux fois, trois fois avec un sanglot étranglé.

« Tais-toi, tais-toi, tais-toi !

— Monsieur, tout va bien ?

— Laissez-moi tranquille ! Ne me touchez pas !

— Qu’est-ce qu’il a ?

— On devrait appeler la police, je crois…

— Ou le Samu…

— Il a l’air de faire un genre de crise…

— Il a l’air complètement dingue oui !

— FOUTEZ-MOI LA PAIX !! »

Et ça repart. Oubliées les mains secourables, l’embrouillamini de paroles, de visages et de gestes. Je me tire comme si j’avais la folie à mes trousses parce que c’est le cas. Je veux voir la ville défiler à toute vitesse, aller tellement vite que je verrai les lignes de vent, comme dans les dessins.

Je fais taire les voix qui m’entourent, je ne veux plus rien entendre. Le vent qui fouette mes oreilles, les klaxons et les ronflements de moteur, pas plus. Mais même ça me devient insupportable. Une moto qui pétarade me fait me réfugier dans une ruelle.

Erreur.

Je vois un rat débarouler devant moi et paniquer en boucle.

« Ohputainohputainohputainohputainohputain… »

Une masse de poils et de griffes le poursuit, éclair zébré d’orange qui me saute dessus lorsque le rat s’engouffre entre mes pieds puis dans une bouche d’égout.

« Hors de Son chemin, humain ! »

Le chat retombe avant que j’aie eu le temps de me dégager.

« Merci l’ami ! » me vient l’écho de la voix du rat.

« Tu oses ! Tu oses venir sur Ses terres, t’interposer entre le Chat et Sa proie ? » Les mots du chat se superposent avec son feulement. Il me regarde comme s’il s’apprêtait à me sauter dessus à nouveau, crache un peu, puis semble changer d’avis. Il s’assoit et entreprend de se nettoyer consciencieusement, comme s'il se trouvait seul, mais je l’entends qui continue de maugréer pour lui-même.

« Saletés d’humains puants, d’humains suants. Ils viennent sur Son territoire, sans respect, sans la moindre déférence, avec leur figure nigaude et leur intelligence limitée. Celui-ci se rend-il compte qu’il n’est qu’une vermine, qu’un vaurien, une basse engeance ? Il ne mérite pas Son courroux. Et pourtant il ose ? Il ose Le regarder tandis qu’Il fait Sa toilette ?! Il te voit Le fixer, Il voit l’obsession sale dans ton regard obscène tandis que tu Le scrutes. Sache, parasite, qu’à ton tour Il te voit, Il contemple ton indécence et te méprise ! »

Je ne peux pas regarder ailleurs. Il continue de parler tout en se léchant, et bientôt toute une myriade de voix me parviennent, toutes en même temps, dans différentes langues. Je suis incapable de savoir d’où elles viennent, si elles proviennent de gorges humaines ou animales. Je ne discerne même plus les mots et les paroles. Je les entends toutes, et je reste pétrifié. Changé en bloc de pierre, bloc de nerf énervé et à vif de leurs gaines.

Quelqu’un se met à rire. Un rire qui enfle. Un caquètement maléfique, dément. Il gonfle et je n’entends plus que ça, mon rire qui s’échappe de ma gorge, malgré moi, malgré tout, et je me sens tomber et tomber sans cesse, une chute infinie, ma raison qui s’enfouit dans mon crâne et qui disparaît et toujours je ris sans discontinuer, et des spasmes de rire viennent me secouer, des soubresauts dangereux de ma glotte et de mes épaules agitées par mes zygomatiques déchainés. J’entends toujours les voix. Elles n’ont plus aucun sens.

Sauf une, qui se fait de plus en plus forte, et se met à dépasser toutes les autres en volume. À moins que les autres ne soient plus réduites qu’à un murmure. Je ne sais pas où je me trouve ni qui je suis, mais j’entends cette voix. Il n’y a qu’elle. Une voix terrible. Elle ne parle pas, elle gronde. Elle tonne. Elle est lourde comme le monde, et sent le fer et le sang.

« Au temps pour ton intelligence supérieure d’humain ! Quoi, tu ne me remets pas ? C’est moi, le moustique que tu as éclaté hier soir. Bien dormi ça va ? Je voulais juste boire un coup pour ne pas crever de faim, mais ça tu t’en fiches, tu tiens à ton petit sommeil pas vrai ? Ce n’est pas la culpabilité qui te ronge, je parie. Sauf que tu n’as pas de chance, tu t’en es pris au mauvais moustique. Eh oui, même les animaux ont des dieux. Mais tu devrais le savoir, tu es un animal aussi en fin de compte non ? Tu crois en un dieu, toi ? Ne t’inquiète pas, ça va venir. Tu vas voir ce que cela fait d’être dans la peau d’un autre. Tu vas voir. »

La voix s’éteint. Je suis environné de noir. J’ai la sensation d’une chute, vertigineuse, pourtant je ne bouge pas. Mon corps me démange, et soudain tout s’arrête. Une lueur faible s’échappe d’une petite lampe de chevet, ma lampe de chevet en fait, sauf qu’elle est immense, des dizaines, des centaines de fois ma taille. Je vois une version gigantesque de moi-même rouler des yeux furieux de partout sans se poser nulle part. Qu’est-ce qu’il m’arrive ? C’est les champis c’est sûr, je tripe, bad. Je me rapproche de moi-même en volant. Attends. Quoi ?! De choc, j’arrête de battre des ailes et tombe sur ma cuisse. Impression bizarre. Déjà vu au goût de sang. Une ombre grandit au-dessus de ma tête, je lève les yeux et vois ma main plonger vers moi. Je volète.

Bzzzzz…

Je suis trop lent.

CLAC !


Merci d’avoir lu cette histoire jusqu’au bout ! J’espère que vous avez apprécié le changement de ton par rapport aux deux précédents épisodes. Pour la petite histoire, Ahsoka la lapine, qui est en réalité Serge le lapin, m’a été inspiré par Vador, le lapin de mon neveu qui était en réalité une lapine. D’autre part, Ahsoka est le nom d’un personnage de l’univers de Star wars, tout comme Vador, mais à ma connaissance il n’y a pas de Serge dans la licence. Si cette nouvelle vous a plu, pensez à la partager à vos proches qui pourraient apprécier, et puis pensez à me le dire aussi, ça fait toujours plaisir !

Par ailleurs j’ai trois choses à vous annoncer : une bonne nouvelle pour moi, une (toute petite) mauvaise nouvelle pour vous, compensée par une excellente nouvelle pour vous. Vous êtes prêt·es ? Alors je m’apprête à partir en vacances pour une quinzaine de jours, donc il n’y aura pas d’épisode d’Histoires comme ça le 4 juillet. Mais comme je ne voulais pas vous laisser pendant trop longtemps dans les affres du désespoir, personnes mélodramatiques que vous êtes, je vais compenser ça par un double épisode le 18 juillet ! Je vous dis donc à dans un mois, avec une histoire deux fois plus longue. D’ici là, si vous ne partez pas en vacances, vous pourrez vous réconforter en vous disant que moi, si. Bonne semaine !

Vous n’avez pas encore lu le précédent épisode ? Rendez-vous ici !

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